Les places boursières volent de record en record, soutenues par la liquidité et la reprise. Le risque principal est une forte hausse des taux.
Les marchés d’actions n’ont jamais été aussi chèrement valorisés depuis la bulle internet en 2000. «Après le rallye massif réalisé par les marchés actions au cours de l’année écoulée, les valorisations peuvent rendre nerveux les investisseurs», juge Jeroen Blokland, stratégiste chez Robeco. Des niveaux que l’on trouve désormais sur tous les marchés, qui atteignent des sommets, mais particulièrement à Wall Street.
L’indice S&P 500 se paye désormais 24 fois les bénéfices qui devraient, il est vrai, rebondir fortement cette année (+27% anticipé). Mais cette cherté se manifeste également si l’on prend le PER de Shiller qui lisse le cycle en raisonnant sur des moyennes de bénéfices à 10 ans. Même si ce ratio est perturbé par le niveau bas des taux, il atteint un plus haut de 36 fois (hors bulle internet). «D’autres mesures, tout aussi populaires, comme le ratio de la capitalisation boursière sur le PIB, souvent mentionné par Warren Buffett, sont à des niveaux historiquement élevés», relève Sebastian Paris Horvitz, stratégiste chez LBPAM. Le nombre d’actions ayant vu leur cours bondir de 50% et de 100% depuis six mois est également à des niveaux extrêmes. Reste à savoir si ces valorisations sont soutenables.
Source : Agefi actifs par Xavier Diaz