Plus d’un an après le début de l’épidémie, les nouvelles mesures de confinement sont considérées comme des échecs politiques. Ils ont un impact négatif sur l’économie mais aussi sur la cohésion sociale et probablement sur la santé mentale des populations. Pourtant, tant qu’il n’y a pas de traitement contre la Covid-19 et que la vaccination de masse n’apporte pas encore d’immunité collective, les restrictions de mobilité et la distanciation sociale sont les seules solutions. D’où la course entre les gouvernements pour avoir accès à des vaccins efficaces en grande quantité. Au moment où nous parlons, il y a sept vaccins approuvés pour une utilisation complète, six autorisés pour une utilisation limitée, 23 en phase 3 de développement avec des tests d’efficacité à grande échelle, et plus de 80 en phase 1 ou 2. Par conséquent, il est probable que le nombre de vaccins disponibles doublera au deuxième trimestre.
Jusqu’à présent, 160 millions de personnes ont été entièrement vaccinées selon l’Université d’Oxford, soit 2% de la population mondiale, dont 60% vivent aux États-Unis ou dans l’Union européenne, qui représentent moins de 10% de la population mondiale. Certains pays sont en tête dans la course aux vaccins comme Israël où 61% de la population a déjà reçu au moins une dose, le Royaume-Uni (46%) ou les États-Unis (36%), mais l’Union Européenne est loin derrière avec seulement 12 à 13% de la population qui a reçu une injection. Les pays émergents sont encore plus en retard avec généralement moins de 5% en Inde, en Russie et en Indonésie. La Chine n’a pas officiellement de cas de Covid… et nous n’avons pas de chiffres, mais il est peu probable que plus de 1% des 1,4 milliards de Chinois aient été vaccinés. Il y a deux conséquences à cela: (1) il faudra des années pour atteindre l’immunité collective mondiale, (2) les vaccins sont une arme géopolitique très puissante.
A noter : 100% des vaccins utilisés dans les économies avancées proviennent de ces pays. Par exemple, aux États-Unis, la répartition est d’environ 50% Pfizer / BioNtech, 50% Moderna. Dans les économies émergentes, 36% des vaccins proviennent de Chine et 6% de Russie. Dans la CEEMA, 60% des vaccins provenaient jusqu’à présent de Chine *.
*Selon le Duke Global Health Innovation Center
Source : Amundi