Le projet de loi d’infrastructure de Joe Biden, intitulé « American Jobs Plan », a été présenté mercredi à Pittsburgh. Celui-ci s’élève à plus de 2 000 milliards de dollars et constitue la première de deux initiatives majeures qui pourraient, selon la presse, entraîner des dépenses supplémentaires de 3 000 à 4 000 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Un deuxième train de mesures économiques de grande envergure sera probablement annoncé plus tard en avril. Celui-ci comprendra des plans d’« infrastructure humaine » (ou d’« économie de la santé »), avec entre autres des propositions d’extension de la couverture de l’assurance maladie et des subventions pour les gardes d’enfants.
L’« American Jobs Plan », présenté en détail dans une fiche d’information de la Maison-Blanche, s’articule autour de 4 piliers:
- 621 milliards de dollars consacrés aux « infrastructures » (par ex. transition vers des chaînes d’approvisionnement de véhicules électriques, modernisation des infrastructures existantes)
- 580 milliards de dollars pour promouvoir et favoriser la recherche et le développement, la production manufacturière et la formation de la main-d’oeuvre
- 400 milliards de dollars pour l’« économie de la santé » (par ex. soins aux personnes âgées et aux personnes handicapées, extension de Medicaid)
- 650 milliards de dollars pour les infrastructures « domestiques » (par ex. amélioration des logements sociaux, accès universel au haut débit, modernisation et construction de nouvelles écoles publiques).
Le volet « dépenses » s’accompagne également de mesures de compensation sur le plan des recettes, avec notamment des hausses d’impôts définitives. Le plan prévoit, entre autres, de faire passer l’impôt sur les sociétés de 21% à 28%, d’augmenter l’impôt global minimum de 13% à 21%, d’interdire aux sociétés américaines de se domicilier dans des paradis fiscaux et de mettre fin aux exonérations fiscales fédérales accordées aux sociétés productrices de combustibles fossiles. Au-delà des annonces, le calendrier du processus législatif pourrait se prolonger en 2021, le plan étant divisé en plusieurs projets de loi, avec une mise en oeuvre finale en 2022, ce qui signifie que son impact économique s’étirera progressivement sur les 8 à 10 prochaines années.
Source : Amundi