L’inflation va-t-elle se poursuivre ?

Les chiffres de l’inflation publiés en mai ont été plus élevés que prévu aussi bien aux États-Unis qu’en zone euro. En avril, les prix à la consommation se sont accélérés à un taux annuel de 4,2 % aux États-Unis et de 1,6 % en zone euro, et les prévisions pour juin dans la zone euro atteignent les 2 %. La hausse des prix a été amplifiée par l’augmentation de la consommation des ménages, les difficultés rencontrées par les chaînes d’approvisionnement ainsi que par la hausse des prix de nombreuses matières premières.

Par ailleurs, l’emploi aux Etats-Unis a été plus faible que prévu, et les prévisions pour les mois à venir ont été ajustées à la baisse. Cela pourrait s’expliquer par une faible disponibilité de la main-d’œuvre dans certains secteurs et cela augmente également la pression sur les hausses de salaires. En outre, la croissance du commerce de détail a été plus lente que prévu et n’a pas augmenté sur une base mensuelle en avril. Les derniers plans de relance et la croissance de ..

Europe : Guerre de Sécession Nord-Sud ?

La disparition de la pandémie sonnera la fin de l’union sacrée. En Europe, les pays du Nord sortent de cette période bien moins affaiblis que ceux du Sud. La guerre de Sécession financière se profile.

En apparence, tout est sous contrôle. Tant Paolo Gentiloni, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, que le très rigoureux commissaire aux Affaires budgétaires, Vladis Dombrovskis, l’ont reconnu : les règles de stabilité financière de la zone euro (les 60% de dette sur PIB et les 3% de déficit budgétaire annuel) restent suspendues jusqu’à fin 2022. Les plans de relance peuvent se dérouler sans crainte, du Nord au Sud de l’Europe. Et les déficits de se creuser : en moyenne plus de 10% du PIB cette année, et sans doute au moins 5% l’an prochain.

Pourtant, sous le glacis européen, le feu couve. Entre le Nord et le Sud de l’Europe, le fossé se creuse. Au Sud, la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal ou encore la Grèce, ont accumulé chacun plus de 110% de dette pub..

L’emploi américain reste bloqué dans les starting-blocks

La publication mensuelle des chiffres de l’emploi américain était, une nouvelle fois, très attendue, d’autant plus après les données en demi-teinte du mois précédent, ressorties largement sous les attentes. Si ces chiffres cristallisent autant l’attention des investisseurs ces temps-ci, c’est qu’ils restent encore largement dégradés par rapport à leurs niveaux pré-covid, avec près de 7,6 millions d’emplois encore non retrouvés, alors même que tous les indicateurs d’activités pointent à des niveaux records. Mais si ces chiffres sont autant scrutés, c’est également, et surtout, car c’est l’un des derniers verrous au maintien de la politique accommodante de la banque centrale américaine. Jerome Powell martèle, en effet, depuis plusieurs mois que le marché de l’emploi américain reste encore très dégradé, attendant 1 million de créations par mois, pendant plusieurs mois, pour juger des progrès du marché de l’emploi et de l’atteinte des objectifs de la Fed et réussissant, au passage, à canal..

Accéleration de la croissance de l’activité des entreprises du secteur privé en mai

L’activité du secteur privé a progressé à un rythme très soutenu en mai, portée par le dynamisme de la demande mondiale qui s’est traduite par une augmentation des nouvelles commandes et des volumes de production au rythme le plus rapide depuis mi 2006. En conséquence, les échanges internationaux se sont également intensifiés et les entreprises ont signalé un renforcement de la demande de la part de leurs principaux partenaires internationaux, ce qui a apporté un soutien supplémentaire à la hausse de l’activité en mai. La croissance soutenue de l’activité économique a été tirée par une augmentation record aux États Unis et au Royaume Uni, ainsi que par une forte hausse dans la zone euro, qui a compensé la croissance plus modérée en Asie, avec un tassement en Chine et une contraction de l’activité au Japon et en Inde.

Au niveau mondial, les services ont surperformé l’industrie manufacturière pour le deuxième mois consécutif, grâce à la levée des restrictions sanitaires qui a entraîné u..

Dans quels cas recourir à un conseiller en gestion de patrimoine ?

Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire d’être particulièrement fortuné pour bénéficier des services d’un conseiller en gestion de patrimoine. Votre capacité d’épargne et les problématiques que vous devez gérer sont bien plus déterminantes que le montant de votre patrimoine ou vos revenus.

Dans un contexte où les mesures juridiques et fiscales sont toujours plus incertaines et complexes, faire appel à un spécialiste de la gestion patrimoniale s’avère un atout majeur, particulièrement si :

Vous souhaitez diversifier votre portefeuille et être conseillé sur les différents placements financiers (fonds structurés, actions, SCPI, etc.) ;Vous payez beaucoup d’impôts et voulez les alléger grâce à plusieurs types d’investissements ;Vous envisagez d’investir dans l’immobilier et bénéficier d’avantages fiscaux (lois Malraux, Pinel, Girardin, Denormandie, etc.) ;Vous souhaitez mettre en place rapidement une stratégie suite à une succession, un démembrement ou un héritage ;Vous a..

Comment expliquer la chute de 35% de Tesla en Bourse ?

La perception des marchés sur le constructeur américain a-t-elle changé depuis le début de l’année ? Les fondamentaux de l’entreprise d’Elon Musk sont-ils toujours favorables ? Le point de vue de Philippe Bechade, rédacteur en chef de La Bourse au Quotidien. Ecorama du 7 juin 2021, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com

Par : Boursorama | Votez pour cette source

Macroscope : Longue marche ou grand bond ?

La Réserve Fédérale américaine, fontaine à liquidités, a le choix : soit une longue marche, soit un grand bond. Soit elle entreprend sans tarder une lente — et rude — marche vers la normalisation de sa politique monétaire, qui malgré d’inévitables dégâts pourrait s’avérer victorieuse d’ici un à deux ans. Soit elle temporise, laisse les excès de liquidités tendre les valorisations des actifs au maximum. Et risque alors de devoir décider un jour d’effectuer un grand bond en avant vers une normalisation du niveau des taux… qui serait en fait un grand bond en arrière vers une politique monétaire plus traditionnelle – et probablement un grand bond en arrière pour les marchés.

Dans tous les cas, tenir la ligne actuelle plus de quelques semaines est envisageable. Au niveau actuel d’inflation constaté aux Etats-Unis, de + 3,1 % sur un an pour les dépenses personnelles des ménages, conjugué à un niveau de croissance sur 2021 — anticipé au rythme à peine croyable de 6,6% —, tous les taux devrai..

Le rapport roboratif de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) contre les énergies fossiles

« Ce rapport est l’une des entreprises les plus importantes et difficiles dans l’histoire de l’Agence Internationale de l’Energie. », a déclaré Fatih Birol, directeur de l’AIE, dans sa préface au rapport « Net Zero Emissions by 2050 » publié le 18 mai 2021. Il concrétise un changement comportemental profond de l’AIE, longtemps accusée d’ambivalence car prétendant lutter contre le changement climatique tout en dénonçant le risque de sous-investissement dans le pétrole et le gaz.

L’AIE préconise, en effet, un « traitement de cheval » : fin immédiate du développement des centrales à charbon sans capture de CO2, inutilité de développer de nouveaux projets gaziers et pétroliers, fin des ventes de chaudières au fioul ou au gaz dès 2025, arrêt des centrales à charbon sans capture dans les pays développés en 2030 et fin du moteur thermique en 2035. L’énergie fossile fournit aujourd’hui 80% de l’énergie totale et devrait n’en fournir plus que 20% en 2050.

La consommation mondiale de pétrole p..

G7 et match ?

Trop souvent, on emploie à chaud le qualificatif d’exceptionnel ou d’historique pour des faits qui se révèlent en fin de compte sans grande importance. S’agissant du récent engagement des ministres des Finances du G7 en faveur d’un impôt mondial sur les sociétés, ce terme est loin d’être usurpé. En effet, en gestation depuis près d’une décennie avec des travaux engagés au sein de l’OCDE, certains commençaient à douter de la viabilité de ce projet de taxation des multinationales. Et comme souvent, la clé est venue des Etats-Unis avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche. Certes, le taux retenu « d’au moins 15% » est encore loin de satisfaire tout le monde mais cette étape constitue déjà en soi une avancée importante.

Ainsi, avec un impôt mondial minimum à 15 %, une multinationale française qui serait taxée à 10 % dans un paradis fiscal devra s’acquitter du différentiel de 5 % auprès de l’État français. Cela devrait permettre aux Etats d’augmenter leurs recettes fiscales d’au moin..