Le devoir de vigilance : une loi efficace et vivante

En France, la loi sur le devoir de vigilance a été adoptée en mars 2017. Cette loi a été la première dans le monde, et marque une avancée historique vers le respect par les entreprises des droits humains et environnementaux. Elle leur a donné une nouvelle obligation : prévenir et réparer les violations des droits humains et les dommages environnementaux engendrés par leurs activités et par les activités de leurs filiales, de leurs sous-traitants ou fournisseurs. Elle concerne les entreprises établies en France qui emploient au moins 5 000 salariés en France ou 10 000 dans le monde.

La loi sur le devoir de vigilance concerne tous les secteurs d’activité : sont concernés toutes « les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement. » Les entreprises soumises au devoir de vigilance ont l’obligation légale de publier dans leur rapport annuel et de mettre en œuvre de façon effective un plan de vigilan..

Décryptage – Le puzzle du marché du travail américain

Des caractéristiques à la fois de début et de fin de cycle
Les rapports sur l’emploi des mois d’avril et de mai ont déçu, avec des créations d’emplois bien en deçà des attentes, un taux de chômage qui baisse lentement et un taux de participation qui ne rebondit pas. Cela tendrait à faire penser que le marché du travail américain est dans une configuration typique des débuts de cycle économique. Cependant, d’autres indicateurs sont eux cohérents avec une configuration de fin de cycle, ce qui rend la lecture de ces rapports bien plus compliquée que d’ordinaire.

Des créations d’emploi qui ont déçu en avril et mai
En faisant l’hypothèse que les statistiques ne sont pas biaisées (nous verrons en fin de texte que certaines questions peuvent se poser), les créations d’emplois ont déçu en avril et mai (respectivement 278 000 et 559 000 emplois non-agricoles), en sortant nettement en dessous des attentes (près de 1 million en avril et 650 000 en mai). Le taux de chômage n’a que légèrement bais..

Les effets de base n’expliquent pas tout

Les investisseurs ont longtemps retenu leur souffle avant la publication du rapport d’inflation aux Etats-Unis. Et comme il fallait s’y attendre, la progression des prix est ressortie plus forte qu’attendu en mai (+0,6% contre +0,5% attendu par le consensus). Sur une année, les prix ont bondi de 5%, ce qui correspond à un pic depuis 13 ans. Certes, une grande partie de ce bond peut s’expliquer par des effets de base positifs en comparaison avec la même période de l’année dernière. Cependant, cela n’explique pas tout, comme notamment le boom actuel des véhicules d’occasion (+7,3% en mai après déjà +10% en avril) ou celui des billets d’avion (+7,0% sur le mois). En effet, en tenant compte de la dynamique observée au cours des trois derniers mois, on constate que l’inflation sous-jacente (+8,3% en rythme annualisé) – qui ne tient pas compte des aliments et de l’énergie – flambe, même si elle est encore éloigné du niveau de l’inflation globale (+11,3% en rythme annualisé). Cela va à l’enco..

BCE : “D’un extrême à l’autre”

Comme on pouvait s’y attendre, la réunion de politique monétaire de la BCE n’a pas surpris grand monde. Ne voulant pas tuer dans l’œuf la reprise européenne en cours, Christine Lagarde a laissé inchangé les outils de politique monétaire afin d’éviter un resserrement des conditions de financement, dont elle constate un léger durcissement. Même sur le PEPP (programme d’achat d’actifs d’urgence mis en place pendant la crise de la Covid-19), où il pouvait y avoir un petit doute, les achats d’actifs pour le trimestre à venir seront maintenus à un rythme nettement plus élevé qu’au cours des premiers mois de l’année. Le communiqué de la BCE sur sa politique monétaire et ses outils en place est d’ailleurs resté strictement identique à celui de mars, prolongeant un peu plus sa politique ultra-accommodante, malgré l’amélioration du contexte macroéconomique.

Le scénario économique de la banque centrale pour la zone euro a, en revanche, été revu sensiblement à la hausse grâce au succès de la camp..

La bataille de l’Irlande contre l’impôt minimum mondial

La stratégie fiscale irlandaise, consistant à attirer les profits des entreprises américaines pour faire venir des emplois, est mise à mal par le projet d’impôt minimum mondial. Dublin cherche à se poser en chef de file de la résistance des petits pays ouverts. En première ligne face au Brexit, elle ne peut toutefois pas se permettre une confrontation avec ses partenaires européens.

Cette image des ministres des Finances du G7, alignés sur le perron de « Lancaster House » à Londres, fera date. Pour redresser leurs économies éprouvées par la crise sanitaire, les grandes puissances mondiales viennent pour la première fois, en ce 5 juin, de s’entendre sur un impôt minimum à l’échelle mondiale. Leur hôte, le Britannique Rishi Sunak, a qualifié ce moment d’« historique ». Dans le concert d’applaudissements qui suit cet accord, une seule note dissonante se fait entendre. C’est celle jouée par l’Irlande, pays parfois surnommé le « Tigre celtique », qui a fait de sa faible fiscalité l’un des ..

Investissements des entreprises : la reprise sera plus rapide qu’en 2009

Il est commun de dire qu’un bilan constitue la photo patrimoniale d’une entreprise. Comparées d’une année à l’autre, les variations du capital obligataire et social permettent, à la manière d’un arboriculteur qui déduit de la distance entre les cernes d’un tronc les traces de maladie, de se figurer les épisodes de crise traversés par une société, et le cas échéant, si elle en est sortie plus résiliente ou durablement affaiblie. A l’approche de la clôture du premier semestre, les bilans des grandes entreprises cotées présentent des déformations atypiques, impropres à représenter l’intensité de la crise économique causée par plusieurs trimestres de confinement. Le passif s’est gonflé par le recours à l’endettement à des conditions avantageuses, grâce à la politique de stabilisation financière des banques centrales. Cependant, grâce à un retour plus rapide que prévu de la demande et à une gestion active de leur besoin en fonds de roulement (parfois trop prudente) les sociétés n’ont finale..

La BCE maintient son ton « fermement accommodant » en évitant de réduire les mesures de relance

Lors de sa dernière réunion, la BCE a décidé de maintenir sa politique inchangée , confirmant le rythme nettement plus élevé de ses achats de titres par rapport aux premiers mois de l’année. La perspective d’une évolution du programme de relance au cours de l’été était le principal sujet de préoccupation des marchés, mais, comme cela avait été largement annoncé dans les communications des semaines précédentes, aucun signe de resserrement n’a été envoyé pour l’instant, ce qui semble cohérent avec la volonté déclarée de la BCE de continuer à maintenir des conditions de financement accommodantes. La nécessité de maintenir un ton fermement accommodant a également été renforcée par les révisions mitigées des perspectives économiques, qui continuent d’anticiper une amélioration de la croissance en 2021 et 2022, mais tablent sur un niveau d’inflation inchangé et inférieur à l’objectif en 2023.

En outre, le léger resserrement des conditions de financement depuis la réunion de mars et la progr..

Le G7 souligne le retour du multilatéralisme et la coopération

Politique: La réunion du G7 ce week-end dans les Cornouailles au Royaume-Uni a souligné le retour du multilatéralisme et de la coopération entre les démocraties les plus riches de la planète. Ceci est évidemment dû au président Biden, qui tourne donc la page des quatre années de l’administration Trump. En termes de décisions ou engagements, les discussions ont tourné sans surprise autour de la pandémie, du soutien budgétaire pour assurer la poursuite de la reprise et le challenge de la lutte contre le changement climatique. Sur la pandémie, les membres se sont engagés à commander un autre milliard de doses de vaccins en 2023 et de donner plus de doses aux pays émergents. Par ailleurs, les pays du G7 veulent mieux coordonner leur action et préparation contre des futures crises sanitaires. En particulier, ils voudraient mettre en place pour l’avenir des capacités pouvant produire des vaccins et des tests dans des délais bien plus courts qu’aujourd’hui. Sur le climat, outre le fait que le..

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