Le risque de non-remboursement est inhérent aux emprunts High Yield, mais ce risque est souvent surestimé. Les 12 derniers mois en ont été la parfaite illustration. Malgré une crise sans précédent, les défauts n’ont connu qu’une hausse modérée. Ils sont désormais attendus en baisse.
Il s’agit de la principale crainte des investisseurs sur le segment obligataire High Yield : ne pas être remboursés si l’émetteur devient insolvable. Pourtant, un tel événement est rare. Entre 2012 et 2019, seuls 3 à 4 défauts en moyenne ont été observés par an dans l’univers des titres High Yield libellés en euros. Il s’agit par ailleurs de défauts souvent partiels : toujours entre 2012 et 2019, le taux de recouvrement moyen a été compris entre 35% et 55% selon la séniorité des obligations.
Le risque n’est pas nul pour autant, ce qui se traduit par des rendements plus élevés sur ce segment de marché. En effet, une prime (« spread » de crédit) est appliquée pour compenser le risque lié aux pertes potentie..