• Nouveau tour de vis dans le confinement de troisième génération en France
• L’annonce d’un nouveau plan de relance aux Etats-Unis fait peser un risque supplémentaire de hausse des anticipations d’inflation
• Retour à la neutralité tactique sur les actions, visant à éviter une période plus propice à la volatilité et à la reconstitution des primes de risque
Cette semaine, écourtée pour les marchés en raison du week-end pascal, s’achève sur l’annonce d’un nouveau tour de vis dans le confinement de troisième génération en France. Cependant, l’évènement le plus attendu n’était pas l’intervention d’Emmanuel Macron mercredi soir mais bien celle de Joe Biden à Pittsburgh. Il y a dévoilé les contours de son plan d’investissement de $2.200 milliards ciblant, entre autres, la rénovation des infrastructures existantes (ponts, routes…), le développement des énergies propres, l’amélioration des réseaux internet et un meilleur accès au soin pour les personnes âgées. Ce plan serait financé principalement par des augmentations d’impôts pour les entreprises. Le taux d’imposition passerait ainsi de 21% à 28%.
Du côté des chiffres économiques, les publications ont été de bonne facture notamment concernant les indicateurs avancés. L’indice PMI chinois composite a connu une hausse de 51.6 à 55.6, tirée par la composante services. Aux Etats-Unis, les PMI connaissent une augmentation et le plus notable a été la confiance des consommateurs. Cette dernière a fortement rebondi tant sur la composante « situation actuelle » que sur les attentes pour les prochains mois. La tendance est similaire pour les indicateurs avancés en Europe.
Dans l’attente des annonces de Joe Biden, les actions américaines se sont stabilisées dans la prolongation de la semaine dernière. L’indice des moyennes capitalisations (Russell 2000) a été encore pénalisé. Quelques valeurs technologiques et financières ont plus particulièrement souffert des déboires du hedge fund « Archegos ». Les actions des pays émergents ont rebondi malgré l’accentuation de la hausse du dollar. Enfin, les taux gouvernementaux ont eux aussi repris leur mouvement haussier des deux côtés de l’Atlantique, retrouvant leurs plus hauts niveaux depuis le début de l’année.
L’annonce d’un nouveau plan de relance aux Etats-Unis fait peser un risque supplémentaire de hausse des anticipations d’inflation et pourrait avoir des conséquences sur les résultats des entreprises américaines. En Europe, de nouvelles mesures restrictives contre l’épidémie vont pénaliser l’économie à court terme alors que les marchés retrouvent leurs plus hauts niveaux récents.
Nous avons décidé d’adopter une position de neutralité sur les actions. Ce retour à la neutralité est tactique et vise à éviter une période plus propice à la volatilité et à la reconstitution des primes de risque, dans un contexte où les dettes souveraines continueront de rester sous pression.
Source : Edmond de Rothschild AM