Les fausses informations trouvent avec la pandémie de Covid un terrain propice à leur diffusion. Des sujets plus ou moins liés avec le virus y sont souvent associés et l’assurance-vie n’est pas épargnée.
Habituellement, en matière d’assurance-vie, nous sommes plutôt interrogés sur les contrats que nous conseillons. Mais dernièrement de nouvelles préoccupations apparaissent chez les épargnants. Ils s’inquiètent de voir certaines informations circuler – sur Internet, mais pas seulement – concernant leurs contrats, qu’elles se rapportent à la réglementation ou aux conditions générales de leur produit. Voici donc un petit tour d’horizon des thèses plus ou moins farfelues qui nous ont été communiquées.
1. Si le titulaire d’une assurance-vie décède après avoir été vacciné contre le Covid, des compagnies refuseraient de transmettre le capital aux bénéficiaires : Faux
La Fédération Française de l’Assurance (FFA) a publié un communiqué pour démentir cette information qui circule principalement sur les réseaux sociaux. Tout serait parti d’une publication Facebook d’une assurée canadienne. D’après l’enquête minutieuse de Radio Canada, cette femme avait demandé à sa compagnie si son contrat était « valide » en cas de complications liées à une injection du vaccin. Son assureur Manuvie lui aurait répondu à tort par la négative, ce qui a suscité l’indignation de la cliente sur le réseau social. Celle-ci affirme dans son message, repris par Radio Canada, que l’assureur aurait justifié l’invalidité par le caractère « expérimental » du vaccin. La compagnie canadienne a ensuite publié un démenti et aurait reconnu auprès de son assurée une erreur.
Selon le directeur du Cercle de l’épargne, Philippe Crevel, pour la transmission d’une assurance-vie de droit français, « l’essai clinique ne peut pas constituer une clause d’exclusion » – les vaccins actuellement utilisés dans la campagne de vaccination nationale ayant de toute façon passé les phases de tests préalables à la mise sur le marché. Le seul cas d’exclusion qu’il recense étant le meurtre du titulaire du contrat par son bénéficiaire.
Source : Investir Par Rémy DEMICHELIS