Avec l’essor du marché des vêtements de seconde main, l’intérêt des consommateurs pour la vente d’occasion ne cesse de grandir. Si bien que certains semblent avoir trouvé le bon créneau pour en tirer quelques bénéfices et arrondir les fins de mois.
« En commerce, l’occasion est tout » : Honoré de Balzac était-il donc visionnaire ? Dans le contexte économique généré par la Covid-19, le marché mondial de l’occasion ne connaît pas la crise. Selon une récente étude du cabinet Boston Consulting Group réalisée pour le site Vestiaire Collective, il représenterait à lui-seul entre 30 et 40 milliards de dollars. Un chiffre en constante progression puisque ce même rapport prévoit une croissance annuelle de 20% sur les cinq prochaines années.
Favorisée par l’émergence de plateformes et autres marketplaces, la vente de vêtements de seconde main connaît un véritable boom depuis plusieurs années. A tel point que bon nombre de particuliers avisés repèrent et achètent certaines pièces uniquement dans le but de les revendre 30 à 50% plus cher. Mais attention à la folie des grandeurs : bien que légale, cette pratique qui se popularise sur les vêtements de marques n’en est pas moins surveillée par les autorités fiscales, qui reçoivent un récapitulatif annuel des transactions de toutes les personnes qui encaissent plus de 3 000 euros ou effectuent plus de 19 transactions dans l’année via ces plateformes.
Désormais, les consommateurs bousculent le schéma du commerce traditionnel et tendent à se professionnaliser. Certains développent une réelle expertise et sont capables d’évaluer les prix dans tous les domaines. C’est ce que l’on appelle le « réflexe du brocanteur » : si un vendeur ignore la valeur marchande et fait une mauvaise estimation de son produit, l’acheteur éclairé l’achète puis le revend. Et ces sites regorgent d’« affaires à ne pas manquer », autrement dit ayant un fort potentiel à la revente.
Sézane Addict, Sézane mon amour, Sézane Forever, Un air de Sézane, Echanges et avis de recherche Sézane… Dans ces nombreux groupes Facebook, les accros de la marque fondée par Morgane Sézalory mettent en vente des pièces avant même d’effectuer un retour de leur commande, tandis que d’autres se rendent chez Demain ou en boutique pour dénicher celles qu’elles revendront en ligne. S’il arrive de tomber sur des pépites sur des plateformes du type Vinted, Vestiaire Collective ou Vide Dressing, gare aux arnaques et contrefaçons si vous tombez sur une Sézanish à moins de 50 euros !
Source : Fibee App